Dernier espoir
Il est un arbre au cimetière
Poussant en pleine liberté,
Non planté par un deuil dicté, -
Qui flotte au long d'une humble pierre.
Sur cet arbre, été comme hiver,
Un oiseau vient qui chante clair
Sa chanson tristement fidèle.
Cet arbre et cet oiseau c'est nous :
Toi le souvenir, moi l'absence
Que le temps - qui passe - recense...
Ah, vivre encore à tes genoux !
Ah, vivre encor ! Mais quoi, ma belle,
Le néant est mon froid vainqueur...
Du moins, dis, je vis dans ton coeur ?
Paul Verlaine
Informations sur le poème Dernier espoir
- Extrait du recueil : Le livre posthume
- 4 strophes
- 14 vers
- Schéma des vers par strophe : 4-4-3-3
< Dédicace
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